Type de côte

• Environnement : côtes basses sableuses exposées (au Nord), côtes basses abritées (baie), flèche littorale de galets (au Sud)
• Sédiment :
  • Domaine intertidal sableux (Michel, 2016 ; Michel et al., 2017) : D50 ~ 0,2-0,25 mm. Sables d’origine marine, avec une prépondérance de sables fins (27 à 88%). Un gradient d’affinement est observé en direction du fond de baie : (i) sables* et, localement, sables graveleux* dans les zones dynamiques (parties centrale et externe de la baie) avec grain moyen de 210 µm au Nord et 250 µm au Sud, teneur en vases de moins de 4,5%, teneur en carbonates de moins de 14%, tri modéré à élevé (0,7 phi en moyenne), et (ii) sables vaseux* et vases sableuses* dans les zones abritées (fond de baie) avec grain moyen de 153 µm, teneur en vases de 8%, teneur en carbonates de 26%,  faible tri (1,3 phi en moyenne). (* : d’après la classification de Folk, 1965)
  • Flèche littorale de galets (Mahrouche, 2017 ; Ponsolle, 2017) : La granulométrie varie le long du profil « cross_shore ». A la Pointe du Hourdel, on observe : (i) 35 à 60% de galets majoritairement sphériques (42 à 70%) dans la partie basse du cordon (atteinte par les marées) mélangés à des graviers (28 à 35%), des sables fins (3 à 17%) et des sables (2 à 7%), et (ii) 90 à 96% de galets majoritairement émoussés massifs (30 à 38%) dans la partie haute du cordon (atteinte en conditions de forte agitation) mélangés à des graviers.
• Régime hypertidal : marnage min : 3,5 m - marnage max : 10,5 (marnage de ME moyenne : 5,5 m – marnage de VE moyenne : 8,5 m)
• Climat de vagues : vagues d’Ouest-Sud Ouest (70% du temps) essentiellement de type mer du vent
• Hs moyenne 1 m – hauteurs annuelle/décennale/centennale : 4,2/5,8/7,3 m
• Période : entre 2 et 18 s (valeur moyenne : 6 s).

Problématique scientifique du site

Site présentant une grande diversité d’objets sédimentaires (flèche littorale de galets, dunes hydrauliques sableuses, baie, … ) évoluant dans un environnement soumis à un régime mixte marée (hypertidale) – houle.

Acquisition de données topo-bathymétriques, hydrodynamiques et sédimentaires pour participer à répondre à certaines questions telles que :

• Quelle est l’évolution (morphologie, sédiment, volumes sédimentaires concernés) des différents objets sédimentaires (flèche littorale de galets, dunes hydrauliques sableuses, baie, marais salé, …) ?
• Quelles sont les quantités de sédiment transférées entre le large (e.g. prisme sédimentaire subtidal), le domaine intertidal et le trait de côte ?
• Comment s’opère le comblement de la baie et selon quel taux ? Quelle est l’évolution du trait de côte ?

En Baie de Somme, le trait de côte est fortement évolutif. Il est façonné d’objets sédimentaires variés (e.g. flèche littorale de galets, dunes hydrauliques sableuses, musoir sableux, …) qui présentent des évolutions contrastées fonction de l’action hétérogène des forçages hydrodynamiques (marée, houle). Par ailleurs, tout comme de nombreux estuaires de la Manche (Tessier et al., 2012), la baie de Somme, soumise à un régime hypertidal, où le flot domine, est en cours de comblement par des sables marins (Dupont, 1981), provenant d’un grand prisme sédimentaire subtidal holocène (Ferret et al., 2010) et d’une production endémique bioclastique importante (Desprez et al., 1998). Le comblement, accéléré par les aménagements réalisés, conduit à d'importantes modifications des usages environnementaux (e.g. pêcheries, navigation). L’exhaussement moyen des fonds a été de 4 cm/an entre 2011 et 2013, contre 1,3 à 1,8 cm/an au cours des dernières décennies (Latteux, 1998 ; Verger, 2005 ; Bastide, 2011).

L’acquisition d’une base de données long terme et pérenne de la morphologie des différents objets sédimentaires observés en Baie de Somme, et de la baie dans son ensemble, est indispensable pour mieux comprendre leurs réponses morpho-dynamiques et appréhender la variabilité temporelle de ces réponses. En particulier, l’analyse de ces données doit participer à répondre à certaines questions telles que :

• Quelle est l’évolution (morphologie, sédiment, volumes sédimentaires concernés) des différents objets sédimentaires (flèche littorale de galets, dunes hydrauliques sableuses, baie, marais salé, …) ?
• Quelles sont les quantités de sédiment transférées entre le large (e.g. prisme sédimentaire subtidal), le domaine intertidal et le trait de côte ?
• Comment s’opère le comblement de la baie et selon quel taux ? Quelle est l’évolution du trait de côte ?

Bilan des mesures historiques acquises

• Données acquises par le réseau :
  • Levés semestriels à bisannuels de la topographie de l’ensemble de la baie depuis novembre 2011 par LIDAR aéroporté.
  • Position du trait de côte par interprétation d’orthophotos historiques depuis 1947
• Données acquises par d’autres partenaires :
  • Levé LIDAR aéroporté de la baie au printemps 2011 (DREAL Picardie)
  • Radiales de photos THR sur la baie en septembre 2013 (UMR LOMC, Université du Havre Normandie)
  • Levés topographiques par Lasalle Beauvais et le Syndicat Mixte Baie de Somme Grand Littoral Picard
  • Données Pléiades et SPOT (ADS)
• Autres (e.g. campagnes de mesures ponctuelles) :
  • Levés ponctuels de quelques secteurs de la flèche littorale de galets et de champs de dunes hydrauliques par scanner laser terrestre depuis 2013 : acquisition de données topographiques par scanner laser terrestre, de données altimétriques, de données hydrodynamiques et sédimentaires.
  • Données issues de campagnes en mer sur le prisme sédimentaire subtidal aux abords de la Baie de Somme (plusieurs campagnes depuis 2007) : données de bathymétrie, d’imagerie acoustique et de sismique THR, prélèvements de sédiment, vidéo.

Paramètres observés

• Élévation du sol émergé ou immergé (mètres - profil de plage ou modèle numérique de terrain)
• Position du trait de côté (position x,y en mètres)

Instruments

• Appareil photo (fixe ou drone)
• Courantomètre ponctuel
• Courantomètre profileur
• DGPS
• LIDAR aéroporté et terrestre
• Satellite
• Sondeurs acoustique multifaisceaux
• Sonar interférométrique
• Sismique

Méthodes

• Satellite
• Moyen aéroporté (avion ou drone)
• Campagnes océanographiques
• Opérateur terrain

Données complémentaires