Un théodolite est une lunette montée sur les deux axes : vertical et horizontal. Placé sur un trépied dans le plan horizontal à une position connue, il mesure les angles entre lui et une cible matérialisée par un prisme réflecteur. La mesure des distances est effectuée grâce à un télémètre à visée infrarouge ou à un laser intégré dans le théodolite et à l'aide du prisme réflecteur tétraédrique placé à la verticale du point que l'on souhaite localiser. L'utilisation d'un système laser permet aussi d'effectuer une mesure de distance par télémétrie laser.
Ces levés nécessitent la présence de 2 opérateurs. L'un travaille sur le tachéomètre, l'autre arpente la zone d'étude avec une mire qui est positionnée sur les points de mesure. L'opérateur s'occupant de l'appareil vise la mire au travers de l'objectif du théodolite. Les résultats (angle dans le plan horizontal, angle dans le plan vertical et distance à la mire) sont enregistrés dans l'appareil. Ces données sont ensuite traitées pour calculer la position et la hauteur des points par rapport au tachéomètre.
Deux types de levés peuvent être réalisés : des levés de profils, généralement perpendiculaires à la ligne de rivage, et des levés de semis de points. Le nombre de points de mesure est fonction des irrégularités du terrain. La densité de points de mesure doit augmenter dans les zones de rupture de pentes afin de bien localiser les variations de topographie. Comme pour toutes les méthodes de mesure optique, il faut que les points à mesurer restent visibles par l'opérateur du tachéomètre. Au-delà de 200 à 300 mètres, il est difficile d'effectuer une visée précise et les marges d'erreur augmentent. La précision finale des mesures est de l'ordre de 5 à 10 cm.
A l'instar des mesures DGPS, des profils de plage et/ou des modèles numériques de terrain sont interpolés à partir des informations relevées via le théodolite.
Théodolite © DREAL